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RammStal » Rammstein » О Раммштайн » Vampire (книга О тилле (в роли вампира))
Vampire
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 12:54 | Сообщение # 1
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Вот нашла книженцу недавно вышла (в том году). Но сама её все не читала но есть Выдержки из этой книги.

Qui n'a jamais éprouvé la désagréable impression d'être suivi, d'une présence ? Comme un regard sur la nuque, quelquefois accompagné de frissons. On lève les yeux, on cherche l’observateur indiscret… rien !
Qui, dans la rue, ne s'est pas retourné, persuadé d’être suivi, sans remarquer personne ?
Pour Till tout avait commencé ainsi, par cette étrange sensation de présence. Une présence ressentie comme malveillante, sournoise, tapie dans l’ombre.
De plus en plus, il avait éprouvé le sentiment d’être suivi. Lors de ses sorties, il s’était retourné régulièrementpour observer les gens qui l’entouraient dans la rue, dans les établissements publics, partout où il se rendait ; et cette sensation était devenue plus forte encore lorsqu’il rentrait chez lui, entre ses propres murs.
Homme rationnel et équilibré, il avait beau essayer de ne pas céder à ce qu'il considérait comme une véritable paranoïa, il ne pouvait s’empêcher de relever la tête à tout moment, imaginant trouver quelqu’un en face de lui, une tête indiscrète glissée dans une porte entrouverte, quelqu’un qui serait entré silencieusement dans la pièce.
La grisaille de l’hiver ayant fini par disparaître, la douceur du printemps, puis le soleil de l’été auraient dû chasser ce sentiment d’oppression. Même le travail ne parvenait pas à lui faire oublier cette curieuse phobie.
Car du travail il en avait.
Chanteur d’un groupe de rock allemand mondialement connu, il terminait l’enregistrement de leur quatrième album.
Et même quand il avait pris le temps de partir en vacances avec l’une de ses filles, il n’avait pas vraiment réussi à se débarrasser de cette désagréable impression.
Grand, très grand même, la carrure athlétique, cet ancien sportif de haut niveau, champion d’Europe de natation, avait abordé la quarantaine avec brio. Sa voix grave, profonde et forte, son charisme, faisaient de lui un personnage impressionnant et apparemment indestructible.
Les semaines passant, des cauchemars vinrent s’ajouter à son malaise. A peine était-il endormi que cela commençait.
Au détour d’un chemin, dans un couloir un peu sombre, dans une loge ou dans son appartement, il sentait à nouveau la présence qui le suivait, de plus en plus proche, passant d’un coin d’ombre à un autre. Il entendait sa respiration rauque, caverneuse, la voyait prendre forme avec effroi dans le coin d’un mur, d’un meuble, devenir gigantesque. Un monstre hideux, tout droit sorti des pires terreurs de son enfance lui sautait alors à la gorge et y plantait des crocs tranchants comme des poignards, le dévorant tout vif sans qu’il puisse se défendre. Pris dans des bras plus puissants que les siens, et tenu par des mains griffues qui se plantaient cruellement dans sa chair, il avait beau se débattre comme un forcené, rien n’y faisait. Il pouvait voir son propre sang couler à flots, maculer la bouche vorace et les serres, il avait même l’impression de s’y noyer au point de ne plus pouvoir crier.
xxxxxxx
Le Vampire ne l’avait pas vraiment choisi. Il avait juste été attiré par son énergie, puissante, stable, et cette personnalité particulière qui en faisait un être à part et un hôte idéal.
Un corps solide, un esprit fort, l’expérience serait profitable, à n’en pas douter
Il n’eut qu’à l’allonger sur le lit, et la déshabiller sommairement, les vêtement de ce siècle étaient vraiment pratiques pour cela, avant de lui faire pour la première et dernière fois l’amour.
Il aurait tout aussi bien pu lui causer une frayeur mortelle pour la vider vite et complètement de sa substance vitale, mais en la circonstance il préférait l’acte sexuel.
Quoi que, tout bien réfléchit, les deux pouvait être amusants aussi. Une bonne poussée d’adrénaline pouvait valoir un orgasme et le défi n’était pas pour lui déplaire. La peur tuait vite et bien. C’était l’arme rapide et efficace. Le sexe, le plaisir, prenaient plus de temps, mais donnaient aussi plus de satisfaction. Il avait le temps, n’était pas pressé, et n’avait encore pas eu l’occasion d’éprouver ses performances sexuelles.
Maître de la terreur oui, mais du plaisir et de la luxure également.

 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 12:56 | Сообщение # 2
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Contrairement à Till, le vampire n’avait pas le trac et le public ne l’impressionnait pas. C’est avec assurance qu’il avança sur le devant de la scène, plus impressionnant que jamais.
Totalement dans la peau de son personnage, il enchaîna les morceaux avec un charisme et une vigueur inattendues, s’amusant sincèrement à actionner les divers feux d’artifices, se baladant le lance flamme à la main.
Le public quant à lui semblait transporté dans une sorte de transe qui dura tout au long de la prestation des musiciens. Complètement captivé, presque hypnotisé par la présence du chanteur, il se laissait délirer au fil du spectacle, livrant sans retenue son précieux fluide, sa fabuleuse énergie à son idole.
Ce fut une véritable communion, une messe païenne à la gloire d’une musique et d’un public qu’un homme exceptionnel et particulier sut mieux que tout autre manipuler.

La douleur était atroce et la peur pire encore ; il savait, il était certain maintenant qu’il allait mourir.
Il savait également comment étaient mortes les trois jeunes femmes. Il avait les réponses à ses questions et malgré qu’il sache avoir affaire à une sorte d’illusion, il n’avait pas la force de lutter contre elle.
Le monstre desserra son étreinte et le corps du jeune homme alla rejoindre dans sa chute ceux des trois femmes.
La vie était belle et valait vraiment la peine d’être vécue.

Il se sentait nerveux, les choses à Bâle ne se présentaient de loin pas aussi bien qu’il ne l’avait envisagé, pourtant il savait qu’il lui faudrait d’autres victimes. Il ne pouvait pas rompre avec ses habitudes, ni avec ses besoins.
Mais la ville semblait complètement hermétique. Le service de sécurité avait si bien œuvré pour le confort et la protection du groupe que le chasseur avait toutes les peines à imaginer de quelle manière il allait s’échapper.
« Au diable la Suisse ! » pensa-t-il.
Les difficultés qui d’habitude l’excitaient, soudain l’irritèrent profondément.
La musique démarra en trombe comme à chaque fois, le décor s’ouvrit, et il cessa enfin de penser. Se jetant sur la scène il n’avait plus qu’une envie, célébrer le plaisir sauvage de sa rencontre avec le public.
Immédiatement, le vampire se sentit mieux. Bien entendu, la foule y était pour quelque chose. Mais au bout de quelques chansons seulement, il remarqua qu’il se passait quelque chose d’inhabituel

 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 12:57 | Сообщение # 3
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Bien sûr, personne ne l’attendait.
« Qu’est ce que tu espérais ? » se dit elle, « la fanfare ?»
Elle chercha un siège vers l’une des portes de sortie et se laissa tomber dessus.
« Et maintenant que faire, attendre ? » Elle regarda un instant les personnes qui déambulaient tranquillement devant elle.
« Je te donne une heure mon gars, et après je prend un taxi et je me trouve un hôtel ». Elle resserra un peu mieux la grosse parka autour d’elle et s’installa plus confortablement dans le siège.
Il faisait pourtant beaucoup plus doux ici que chez elle, mais elle frissonnait. Elle était partie habillée chaudement, un jeans, un gros pull, de bonnes chaussures… Ce froid venait sans doute de la fatigue. Déjà la somnolence la gagnait.
Elle qui depuis des semaines ne faisait plus ni rêves prémonitoires ni rêves ordinaire, se trouvait depuis son départ de la maison pour l’aéroport, face à ces étranges cauchemars qui l’assaillaient au moindre assoupissement.
Par contre, finis les apparitions et les cris, ce qui en soi était déjà une bonne chose. Mais elle redoutait de retomber dans les délires poisseux et, espérer se réveiller dans l’heure fut sa dernière pensée avant d’avoir à nouveau cette sensation de chute libre dans un gouffre tourmenté.
Le cauchemar reprit de plus belle, poisseux, pénible, aberrant. Mais aussi brusquement qu’il était apparu, il laissa place à un sommeil lourd, profond, vide de tout rêve.
Pourtant, du fond de ce vide, son inconscient fut alerté, réalisa non seulement le danger, mais en identifia la cause
Maintenant qu’il était là, il ressentait à nouveau ce bien être sauvage qu’il avait déjà connu lors du concert. Il se sentait irrésistiblement attiré à l’intérieur du bâtiment et lorsqu’il franchit la porte automatique, il aperçut rapidement la silhouette assise au milieu d’une rangée de sièges.
Il s’approcha très doucement, sans le moindre bruit.
C’était une femme d’une quarantaine d’années, un visage aux traits réguliers qu’il trouva jolis. Elle avait le teint des gens qui ont une vie saine et au grand air, des cheveux blonds et courts semblaient refléter le halo doré de son aura.
Elle dormait serrée, blottie même, dans sa veste, les bras croisé devant elle.
Il ne put résister plus longtemps à la tentation de savourer enfin le meilleur de son festin, s’accroupit devant elle, et délicatement, défit les mains agrippées aux manches du vêtement pour les prendre dans les siennes.
Ce qu’il en reçut était à la hauteur de ce qu’il avait imaginé.
Le fluide chaud entrait doucement en lui comme si du sang neuf s’écoulait dans ses veines. Ses nerfs se détendaient, son esprit devenait plus léger.
Le monde pouvait maintenant s’écrouler, seule comptait cette douce, cette merveilleuse énergie
 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 12:58 | Сообщение # 4
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Nosferatus!
C’était bien lui, égal à lui même, comme dans son souvenir.
Comment aurait-elle pu l'oublier ? C'était le genre de rencontre qui laisse des traces. Comme elle aurait souhaité que c’en fût un autre. Un de ses descendant, moins vieux, moins expérimenté, et peut être un peu plus vulnérable.
Mais non. Il fallait que ce soit lui, un autre n’aurait pas tenu aussi longtemps, n’aurait pas fait autant de dégâts.
Elle ne résista pas, même si elle avait le sentiment d'être un animal que l'on emmène à l'abattoir. Depuis son départ elle savait ne plus avoir le choix. Et puis, qu'aurait-elle pu faire contre un tel homme ?
Il prit place à côté d'elle et l'enlaça comme on tient un trésor précieux entre tous. Elle s’appuya contre lui. Il sentait extrêmement bon et cette réflexion la surprit, même si elle n’avait pas pu faire autrement que de le remarquer.
Le taxi démarra, la fatigue, l'épuisement plutôt, la submergeait à nouveau.
Elle eut tout de même le temps de s'étonner de la rapidité et de la précisons avec lesquelles il avait réussi à la localiser.
Bien sûr il l'avait trouvée dans la foule du concert, mais l'espace était plus restreint et n'avait rien à voir avec Berlin, qui représentait tout de même presque neuf cents kilomètres carrés.
Nosferatus était un esprit redoutable, elle le savait, mais elle commençait à prendre la mesure de ce à quoi elle allait devoir faire face. Il avait pris considérablement de puissance en quelques mois, avait acquis un savoir important et une certaine expérience de vie, ce qui était unique chez un esprit qui tuait habituellement ses hôtes en quelques heures, au mieux quelques jours.
Il avait également pris la mémoire et une partie de la personnalité de son hôte, qui n’était pas le premier venu non plus.
Ce fut sur cette inquiétante constatation qu'elle perdit à nouveau conscience.
La tête blottie contre l'épaule du vampire se laissa aller et derrière les paupières closes, les yeux de Gabrielle ne virent pas les lumières de la capitale allemande déjà plongée dans la nuit, les longues et larges avenues bien éclairées, les badeaux tranquilles déambulant devant les magnifiques monuments
 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 12:59 | Сообщение # 5
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Elle ne résista pas, même si elle avait le sentiment d'être un animal que l'on emmène à l'abattoir. Depuis son départ elle savait ne plus avoir le choix. Et puis, qu'aurait-elle pu faire contre un tel homme ?
Il prit place à côté d'elle et l'enlaça comme on tient un trésor précieux entre tous. Elle s’appuya contre lui. Il sentait extrêmement bon et cette réflexion la surprit, même si elle n’avait pas pu faire autrement que de le remarquer.
Le taxi démarra, la fatigue, l'épuisement plutôt, la submergeait à nouveau.
Elle eut tout de même le temps de s'étonner de la rapidité et de la précisons avec lesquelles il avait réussi à la localiser.
Bien sûr il l'avait trouvée dans la foule du concert, mais l'espace était plus restreint et n'avait rien à voir avec Berlin, qui représentait tout de même presque neuf cents kilomètres carrés.
Nosferatus était un esprit redoutable, elle le savait, mais elle commençait à prendre la mesure de ce à quoi elle allait devoir faire face. Il avait pris considérablement de puissance en quelques mois, avait acquis un savoir important et une certaine expérience de vie, ce qui était unique chez un esprit qui tuait habituellement ses hôtes en quelques heures, au mieux quelques jours.
Il avait également pris la mémoire et une partie de la personnalité de son hôte, qui n’était pas le premier venu non plus.
Ce fut sur cette inquiétante constatation qu'elle perdit à nouveau conscience.
La tête blottie contre l'épaule du vampire se laissa aller et derrière les paupières closes, les yeux de Gabrielle ne virent pas les lumières de la capitale allemande déjà plongée dans la nuit, les longues et larges avenues bien éclairées, les badeaux tranquilles déambulant devant les magnifiques monuments. Elle s'assit sur le lit puis enleva sa veste. Elle s'apprêtait à se lever lorsque Nosferatus revint.
- Et bien! En voilà une surprise. Je vois que tu récupères vite.
- Ne vas pas te faire des idées, et n'attends pas de moi des miracles, je tiendrai plus longtemps que tes dernières victimes, mais je ne suis pas immortelle. Alors économise-moi.
- Tu as déjà tenu plus longtemps que toutes mes victimes.
Nosferatus, qui se tenait jusque là debout face à Gabrielle, s'accroupit pour être davantage à sa hauteur.
- Tu es ce qui m'est le plus précieux, reprit-il. Ce à quoi je tiens le plus, mon plus grand trésor. J'imagine qu'un mortel à ma place te dirait qu'il t'aime, mais tu sais bien que j'ignore ce qu'est l'amour. Je sais seulement que tu es là et que je ne supporterais pas que tu t’en ailles.
- Tu me tuerais si je tentais de partir?
- Je suppose que oui. Ça me mettrait dans une colère terrible, et la colère me rend violent.
Gabrielle resta silencieuse un instant, puis reprit.
- Je resterai, je te le promets, je te le jure même. Pas parce que je crains ta colère, ni la mort, je sais qu'elle m'attend au bout de cette histoire. Je reste parce que je ne veux pas, je ne supporterais pas que tu assassines d'autres personnes et que, tant que je serais là, ça n'arrivera pas. Je reste aussi parce que je ne veux pas que mes enfants me voient mourir à petit feu sans savoir pourquoi ni que faire. En contrepartie je te demande de prendre soin de moi, de ne pas m'utiliser comme un vulgaire objet qu'on jette après usage.
- C'est correct, je dois en convenir. Et sois rassurée, j'ai bien l'intention de prendre soin de toi.
Le vampire se leva et alla ranger la veste de Gabrielle.
Ce qu'il venait de lui dire ne la rassurait pas du tout. Elle savait qu'il n'avait aucune parole et ne cherchait que sa propre satisfaction. De fait, lorsqu'il revint, il se pencha sur elle et commença à lui caresser le visage.
« Tu vas passer à la casserole ma vieille, » se dit elle.
 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 12:59 | Сообщение # 6
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Elle avait la peau douce, la caresser était très agréable. Le vampire s’estimait chanceux, dans la mesure où cela aurait pu avoir de l’importance. Sa victime était une belle femme, selon les critères de son hôte en tout cas. Non pas parfaite, mais sensuelle dans tous les contours et les rondeurs d’un corps épanoui. Tout en elle était appétissant et incitait au plaisir. L’odeur sucrée de sa peau, la gestuelle même, la façon dont elle s’abandonnait, les soupirs qu’elle commençait à laisser échapper l’incitaient à poursuivre son exploration.
Il l’avait enlacée pour mieux sentir sa chaleur, promena ses lèvres sur la peau veloutée de l’épaule, remonta le long du cou, caressa la joue et fit mine de l’embrasser.
Il la senti frémir, se raidir, tenter de lui échapper.
Avec cette douceur infinie dont il était capable il déposa ses lèvres sur les siennes. Avec tendresse, il les caressa, fit fondre la dernière barricade derrière laquelle sa partenaire tentait de se réfugier. Il la sentit alors, avec la satisfaction du vainqueur, fondre entre ses bras, se livrer sans plus de réticences, et même s’offrir.
Lui qui n’avait connu à ce stade de l’étreinte que des partenaires déjà bien épuisées et proches de rendre l’âme se trouvait face à un corps qui lui renvoyait son plaisir.
Troublé par la situation, perdant un instant sa maîtrise de lui, il se vit rattrapé par la sensualité de la femme et par la jouissance.
Il lâcha un cri, un râle, rejoint par Gabrielle qui, le sentant venir, s’était laissée aller à son tour.
La vague d’énergie qu’il reçut au moment de l’orgasme n’avait rien de comparable avec tout ce qu’il avait connu précédemment. Ce n’était pas une vie qui s’éteignait, mais un courant qui le traversait comme un fleuve chaud dont le débit ne semblait pas pouvoir baisser.
Non seulement Gabrielle n’était pas morte, mais elle n’avait pas non plus perdu connaissance.
Toujours en elle, il s’aperçut que son désir lui non plus ne s’était pas éteint.
Incrédule, mais pas désarçonné, il reprit les choses où il les avait laissées. Elle avait gardé les jambes autour de ses hanches et semblait justement attendre une suite. La serrant dans ses bras, l’embrassant à pleine bouche, avec une joie sauvage, il se laissa aller à lui faire l’amour comme il n’avait jamais osé, jamais pu.
 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 13:00 | Сообщение # 7
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Lui qui n’avait connu à ce stade de l’étreinte que des partenaires déjà bien épuisées et proches de rendre l’âme se trouvait face à un corps qui lui renvoyait son plaisir.
Troublé par la situation, perdant un instant sa maîtrise de lui, il se vit rattrapé par la sensualité de la femme et par la jouissance.
Il lâcha un cri, un râle, rejoint par Gabrielle qui, le sentant venir, s’était laissée aller à son tour.
La vague d’énergie qu’il reçut au moment de l’orgasme n’avait rien de comparable avec tout ce qu’il avait connu précédemment. Ce n’était pas une vie qui s’éteignait, mais un courant qui le traversait comme un fleuve chaud dont le débit ne semblait pas pouvoir baisser.
Non seulement Gabrielle n’était pas morte, mais elle n’avait pas non plus perdu connaissance.
Toujours en elle, il s’aperçut que son désir lui non plus ne s’était pas éteint.
Incrédule, mais pas désarçonné, il reprit les choses où il les avait laissées. Elle avait gardé les jambes autour de ses hanches et semblait justement attendre une suite. La serrant dans ses bras, l’embrassant à pleine bouche, avec une joie sauvage, il se laissa aller à lui faire l’amour comme il n’avait jamais osé, jamais pu.

Nosferatus se réveillait et il ne fallait pas qu’il la trouve en train de fouiller l’appartement.
Elle s’assit devant le réfrigérateur, comme elle l’avait fait quelques minutes auparavant, la bouteille de lait posée près d’elle.
Nosferatus la trouva ainsi, assise à même le sol, sommairement enveloppée dans une serviette de bain, la tête dodelinant de droite à gauche.
Son air d’abord courroucé se fit alors interrogateur.
- Que fais-tu là ?
- Je mourrais de faim, il faut bien que je me nourrisse si tu ne veux pas que je meure. J’ai l’impression que je ne peux pas trop compter sur toi pour prendre soin de moi.
Nosferatus prit un air faussement offensé, et la prit sous le bras pour l’aider à se relever.
- Viens donc un peu par là, que je te montre comme je sais bien m’occuper de toi.
- Bin tiens ! Fit-elle d’un ton fataliste.
Il la ramena à la chambre et l’allongea doucement sur le lit.
Elle lui passa alors les bras autour du cou le gratifiant d’un regard enamouré, et lui dit avec aplomb.
- D’accord, je veux bien que tu t’occupes de moi à ta façon maintenant. Mais demain, tu m’emmènes au restaurant ou tu me prépares un repas aux chandelles. Après tout, je mérite bien ça.
Nosferatus partit d’un grand éclat de rire. Jamais il n’aurait imaginé entendre une chose pareille.
- Et je suppose que je vais aussi te présenter à mes amis.
- Pourquoi pas ? Répondit elle avec désinvolture.
Il défit la serviette qu’elle portait toujours autour d’elle et l’embrassa entre les seins. La discussion était close, mais Gabrielle était contente d’elle. Elle avait désamorcé le début de méfiance qui s’était installé à son égard.

 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 13:00 | Сообщение # 8
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Вот диалог хороший !!

Depuis qu’il a été agressé Till a l’impression de flotter au milieu de nulle part. Sur le moment il a vraiment perdu connaissance. Combien de temps, rien ne lui permet de le savoir.
Et puis, peu à peu, il a eu l’impression de reprendre conscience sans pour autant redevenir lui-même.
Il n’a plus de corps, ne ressent plus rien physiquement, pourtant il pense.
Mais là aussi, sa pensée n’est plus ce qu’elle était.
Il sait parfaitement qui il est. Il est lui-même, il en est certain. Mais n’a plus aucun repère.
Le temps semble ne plus exister. La lumière a disparu. Comme le haut, le bas, les notions élémentaires. Il est là, mais n’est plus rien au milieu du néant.
Est-il dans le coma ? Est-il mort ?
Est-ce ça la mort ?
Il est dérouté, déboussolé, pense devenir fou, mais reste lucide malgré tout.
Il possède encore sa mémoire et, pour ne pas perdre pied, fouille en elle, se remémore les choses importantes comme les petits détails. Cela le fait souffrir. Il possède encore sa créativité, mais à quoi bon créer ?
Combien de temps déjà ?
Combien de temps encore ?
Où sont les autres ? Tous les autres morts.
L’univers n’est-il qu’un grand vide où se perdent les âmes ?
Jamais chaud, jamais froid, jamais rien.
A quoi sert la vie si c’est pour déboucher là ?
A quoi sert de souffrir ?
A quoi sert de se battre ? d’être heureux ?
Dormir… Point de sommeil dans cet état.
Rêver…
« Je dois rêver cette sensation de présence. Cette lueur dorée qui rayonne autour de moi.
La mort, la vraie, arrive-t-elle enfin ? Vient-on me chercher ? »
La présence s’approche, elle l’a trouvé. Elle l’appelle par son nom. Il ne l’entend pas, il la sent. Et puis une douce chaleur, comme une caresse.
Elle l’appelle encore, alors il répond. Il ne parle pas, il pense.
Il veut la voir. Sans savoir comment, il se retourne et lui fait face.
Comme elle est belle.
Il n’a jamais rien vu de pareil.
Elle n’est que lumière, chaleureuse, solaire.
Pourtant il n’est pas ébloui.
Jamais il n’a vu tant d’amour, de douceur, de sincérité dans un regard.
« Je rêve encore. Je deviens fou. La solitude m’a rendu fou. »
Mais l’apparition tend quelque chose vers lui. Surpris, il recule. Elle bouge, lui aussi. Il n’est donc pas totalement immatériel ?
Elle lui parle encore. Le rassure. Lui explique.
Il n’est pas mort. Il est même tout à fait en vie.
Elle n’est pas un ange, c’est une femme…
Elle est repartie aussi vite qu’elle est venue. Mais elle a promis. Elle va revenir. Elle va l’aider.
Elle a laissé dans son sillage la vie et l’espoir…

 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 13:01 | Сообщение # 9
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Un instant, le sommeil reprit le dessus, puis la conscience lui revint. Elle avait complètement déconnecté, et c’est un autre souvenir qui lui revint à l’esprit.
Celui de sa rencontre avec Till.
Quelle étrange expérience. Elle avait déjà rencontré des esprits, bon ou mauvais, des revenants de toutes sortes, mais jamais d’esprits, d’âme en vie. Qui plus est dans leur propre corps.
Et cette âme l’avait touchée au plus profond d’elle-même.
Sa détresse d’abord, l’horreur de ce qu’il vivait, mais aussi tout ce qu’il était, tout ce qu’en un regard il lui avait livré.
Till était un homme d’une grande richesse intérieure, il portait en lui beaucoup de force, mais aussi une grande sensibilité. Pessimiste, il était pourtant toujours prêt à relever un défi ou à repartir au combat.
Elle avait vu dans le rayonnement de son aura de grandes blessures, mais n’avait pas chercher à les décrypter. En aucun cas elle ne voulait violer cet esprit déjà trop malmené. Son passé, sa vie, ne regardaient que lui.
Gabrielle éprouvait à son égard des sentiments aussi forts que contradictoires. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras, le réchauffer, le rassurer ; et dans le même temps, elle venait de trouver en lui la force de se battre, d’aller le plus loin possible, bien au-delà d’elle-même

Il l’avait attrapée à bras le corps.
- Viens ! Je vais te raccompagner au lit.
- Non ! fit elle en le repoussant. Non, je veux prendre une douche, je me sens crasseuse et puante.
D’abord surpris par un refus aussi catégorique, il finit par accepter la requête de Gabrielle.
- Bon d’accord, mais laisse moi t’accompagner jusqu’à la salle de bains, je ne voudrais pas que tu tombes et te blesses en chemin.
Joignant le geste à la parole il lui prit le bras, puis reprit.
- Mais je peux te dire que tu n’es ni crasseuse ni puante.
- Peut être pas pour toi, mais moi je n’ai pas les même critères.
Nosferatus ne discuta pas. Dès le départ, il avait remarqué que Gabrielle avait une forte personnalité, et aller contre ne pouvait en l’occurrence que le desservir. Elle jouait le jeu, il pouvait se montrer beau joueur à son tour.
Il fit mine de vouloir l’accompagner dans la salle de bain mais elle le repoussa à nouveau d’un geste aussi énergique qu’elle le put.
- Je vais me débrouiller toute seule.
- Bon, d’accord, mais appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit.
- Va chercher dans ma valise ma trousse de toilette et rapportes-la moi si tu veux vraiment te rendre utile.
Nosferatus obtempéra et l’instant d’après frappait à la porte de la salle de bains, la trousse à la main.
Gabrielle profita un maximum de ce moment privilégié, mais surtout, alors qu’elle se détendait sous la douche, reprit ses réflexions.
Elle avait avec certitude trouvé la pièce où se trouvait le pentacle, mais n’arrivait pas à le localiser avec précision. Cela la tourmentait d’autant plus qu’elle savait ne pas avoir le temps de retourner tout le mobilier pour le trouver.
Alors que l’eau coulait sur elle, elle prit le temps d’analyser plus précisément ce qu’elle avait ressenti, notamment lorsqu’elle s’était assise sur le sol.
Elle était sûre que l’arrivée de Nosferatus l’avait empêchée de trouver la clé de l’énigme. Le problème résidait dans le fait qu’il lui semblait que le rayonnement venait de partout.
Soudain la réponse lui apparut comme une évidence.
Le pentacle prenait toute la pièce.
Il était clair qu’il pouvait avoir n’importe quelle taille. La plupart du temps un pentacle de cette espèce mesurait entre dix et trente centimètres de diamètre, mais il pouvait tout aussi bien mesurer dix mètres, cela ne changeait en rien son efficacité.
Gabrielle avait cherché quelque chose de petit, mais en fait c’était la pièce elle-même ou tout une parie de celle-ci qui faisait office de pentacle.
« Bien joué Nosferatus » pensa-t-elle, « c’était la meilleures façon de le planquer. » Par contre, pour le détruire, ce serai une autre histoire.
Brûler un morceau de papier ou de parchemin était une chose, mais démolir une pièce… Gabrielle se trouvait face à un problème dont elle n’avait encore pas la solution. Il fallait maintenant qu’elle trouve exactement de quoi il était composé et ensuite elle aviserait.

 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 13:01 | Сообщение # 10
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Elle enfila à nouveau le peignoir, passa la main dans ses cheveux encore humides pour les gonfler un peu, puis ouvrit la porte.
Le vampire l’attendait, adossé au mur. Il tourna vers elle un regard surpris et admiratif.
- En effet, c’est mieux.
Il l’attira à lui, passa délicatement la main sur son visage, s’approcha d’elle comme pour la sentir, la flairer aurait été plus juste.
- Très agréable ce parfum.
- C’est du musc. Il paraît que ça rend les hommes fous de désir.
- Je veux bien le croire, même si je n’ai pas besoin de ça pour te désirer.
L’allusion était très claire, la récréation était terminée pour Gabrielle. Nosferatus allait se servir et la plonger à nouveau dans un profond sommeil d’où aucun prince charmant n’allait la sortir.
Il l’avait adossée au mur, avait glissé ses mains sous le peignoir et repris ces caresses qu’elle aimait tant.
Elle était prise de vertige, sentait à nouveau naître en elle la délicieuse morsure du désir.
« Tu n’es qu’un monstre dans un emballage cadeau, » Pensa-t-elle. « Du poison au goût de miel. »
Il avait senti Gabrielle chanceler entre ses bras, lui sourit, ravi qu’elle soit aussi réceptive
 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 13:02 | Сообщение # 11
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Il se pencha sur elle, approcha ses lèvres de la peau délicate de l’épaule, et de la langue suivit le contour du motif floral descendant jusqu’au sein.
Elle avait passé un bras autour de ses épaules et, la main dans ses cheveux, soupirait d’aise malgré elle.
Il remonta lentement jusqu’à sa gorge et son geste s’arrêta net, les lèvres posées sur un petit objet lisse et dur.
Il recula la tête pour observer le pendentif au bout de sa chaîne. C’était un bijou en or, une petite croix très sobre qui semblait rayonner.
Gabrielle avait rouvert les yeux et observait le vampire. Immobile il semblait plongé dans une intense réflexion.
- Je connais ce bijou, finit-il par lâcher.
- Oui ?
- D’où te vient-il ?
- Je l’ai reçu pour ma première communion.
- Qui l’a porté avant toi ?
- Personne.
- C’est donc toi la jeune sorcière qui m’a si radicalement renvoyé dans le néant lors de ma dernière tentative de possession.
Gabrielle hésita un instant à répondre ne sachant comment le vampire allait réagir.
- Oui, c’était moi. Je m’en souviens très bien.
Une ombre cruelle passa dans le regard de Nosferatus.
- Alors j’ai quand même fini par t’avoir.
Il avait l’air extrêmement satisfait.
- On peut dire ça, oui. Répondit-elle.
Il caressa le bijou du bout des doigts.
- Etrange superstition tout de même que de croire que ce petit objet peut effrayer un esprit tel que moi.
Gabrielle se garda bien de répondre mais n’en pensait pas moins.
« Cause toujours mon gars, il t’a bel et bien chassé et t’empêche toujours à sa manière d’entrer en moi. »
L’objet en lui même n’avait aucun effet sur le vampire, mais le symbole qu’il représentait était le support de la foi de Gabrielle et c’était en cela qu’il devenait une arme redoutable.
Il fanfaronnait en tripotant le petit morceau d’or, mais savait parfaitement que même si il l’enlevait du cou de sa victime il ne pourrait jamais franchir la barrière de son corps. Le bouclier s’était activé une trentaine d’année auparavant et fonctionnerait jusqu’à la fin des temps.
 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 13:02 | Сообщение # 12
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Gabrielle ne voulait pas lui donner la satisfaction de montrer qu’elle souffrait.
Il avait une poigne terrible et lui broyait les poignets, lui coupant la circulation au point qu’elle ne sentait pratiquement plus ses mains. Les coups de reins étaient si violents qu’elle avait l’impression d’être poignardée de l’intérieur.
Elle essaya de cambrer le dos pour l’empêcher d’entrer si profondément en elle sans y parvenir. Elle n’était pas de taille.
Les yeux clos, mâchoire serrée, son visage s’était fermé. Elle faisait des efforts surhumains pour ne rien laisser paraître, mais malgré elle une larme finit par perler au coin de ses paupières. Nosferatus, qui ne la quittait pas du regard, s’en aperçut.
Contre toute attente il ralentit le mouvement, l’adoucit, se pencha sur elle et, du bout des lèvres, cueillit la larme naissante.
Ce n’était pas de la pitié, ni de la compassion. Il venait de se rendre compte que ce qu’il faisait ne le servait pas.
Gabrielle avait mal, avait la rage au cœur, mais n’avait toujours pas peur.
Il n’aurait pas ce qu’il voulait en la maltraitant, et lui soutirant ces larmes il avait déjà sa vengeance.
Elle était plus forte que ce qu’il imaginait. Elle ne craignait pas la mort et apparemment pas la souffrance non plus.
Que craignait-elle ?
Il n’éprouvait plus de colère ; il était profondément perplexe.
Gabrielle restait un mystère pour lui et l’intriguait comme jamais rien auparavant.
Jusqu’à ce jour, les êtres humains, les mortels, s’étaient livrés à lui sans résistance. Ils étaient sans surprises. Mais elle, s’était offerte, lui appartenait, et pourtant échappait à son contrôle.
Il aurait pu s’en trouver fâché, mais au contraire cela l’excitait.
Gabrielle commençait à désespérer. Depuis trois jours, Nosferatus ne lui avait laissé aucun répit. Il l’épuisait au maximum et se trouvait toujours dans les parages au moment du réveil. Elle sentait ses forces décliner, lentement mais sûrement, et une semaine s’était presque écoulée.
Pour ne pas arranger les choses, il négligeait de la nourrir correctement et la moitié du temps elle mourrait de faim ou de soif.
A demi inconsciente elle enrageait de se sentir si impuissante. Il fallait qu’elle trouve un moyen de sortir du sommeil en cours de récupération. Il fallait absolument qu’elle programme son horloge interne pour un demi temps de repos, mais elle ne pourrait le faire que réveillée et là elle ne l’était pas encore.
Péniblement elle tenta d’ouvrir un œil pour consulter sa montre. Il faisait encore nuit. Elle tendit le bras et sentit le corps allongé à côté d’elle. Nosferatus était encore là, la nuit n’était pas finie.
Il était éveillé, comme la plupart du temps et se contentait de profiter de sa présence. Il avait perçu son mouvement et se rapprocha d’elle.
- Tu es réveillée ? Murmura-t-il à son oreille.
- Non, répondit-elle la voix endormie. Je me demandais juste quelle heure il est. Je ne sais plus vraiment si on est le jour ou la nuit.
- La nuit, il est quatre heures du matin.
- Merci.
La voix de Gabrielle s’était éteinte comme une flamme privée d’oxygène. Elle s’était rendormie aussi sec, mais avait capté l’information.
Son prochain réveil serait au matin, elle pourrait tenter de se programmer et si cela fonctionnait, elle se réveillerait en cours de journée. Avec un peu de chance, Nosferatus serait absent et elle pourrait agir. Avec un peu de chance… Il lui faudrait une chance incroyable pour que tout cela s’emboîte correctement, doublé d’une autre dose de chance insolente pour qu’elle trouve le moyen de détruire le pentacle dont elle ne savait toujours pas de quoi il était fait.
 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 13:02 | Сообщение # 13
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Gabrielle traversa lentement la grande pièce, emmitouflée frileusement dans le peignoir. Ses pieds nus savourant la douceur du tapis, elle s’attarda devant l’aquarium toujours vide, puis s’arrêta devant la fenêtre, contemplant les façades des belles bâtisses environnantes et la végétation, encore nue, qui dépassait de tous côtés.
Il faisait gris et le vent semblait ne pas vouloir lâcher prise. Pourtant, elle sentait que le printemps avait chassé l’hiver.
Nosferatus l’observait, sans mot dire. Il était dans son fauteuil, patient, attendant elle ne savait quoi.
Lui habituellement si avide, si glouton, ne semblait pas pressé du tout de se jeter sur elle. Avait-il senti qu’elle avait du mal à se recharger ?
Gabrielle avait envie de faire durer ce moment. Elle en avait besoin afin d’être suffisamment lucide et performante pour se programmer.
Son regard se perdit au delà des toits, se posa un instant sur la tour de la télévision, puis se perdit dans le ciel où les corbeaux faisaient des acrobaties dans avec le vent. l admirait son port de reine, la démarche toujours élégante, la tête haute, l’allure altière malgré la fatigue. Il n’y avait rien de hautain ou d’arrogant dans cette attitude. Juste une tranquille assurance.
Elle était venue s’appuyer contre la baie vitrée près de lui, restait debout, le regard perdu dans le vague et semblait plongée dans d’inaccessibles réflexions.
Son regard suivait un point imaginaire et Nosferatus aurait donné cher pour savoir ce qui se passait dans son esprit.
Il imagina qu’elle rêvait à quelque chose d’agréable. Quelque chose qui plaît aux mortels. Peut être pensait-elle à l’endroit où elle vivait, à sa famille. Ce devait être doux, plaisant, d’après l’expression de son visage. A aucun moment il ne lui vint à l’esprit qu’elle pouvait lui préparer un mauvais coup, elle lui semblait incapable de malveillance, même à son égard

Son corps était épuisé, elle n’avait pas récupéré en profondeur et, plus elle avançait, plus elle se sentait décalée d’elle même. La volonté voulait aller de l’avant, mais le physique ne suivait pas.
Elle finit tout de même par atteindre le bureau. Se laissant choir sur le sol elle reprit un instant ses esprits, puis scruta la pièce pour trouver un indice.
Le plafond tout d’abord. Il était blanc et ne montrait aucun motif. Mais peut être y avait-il un faux plafond, peut-être le motif du pentacle était-il caché sous une couche de peinture ? Non, la peinture n’était pas suffisamment fraîche, on voyait bien qu’elle n’avait pas été touchée récemment.
Les meubles, leur disposition ensuite furent étudiés, mais vite éliminés. Elle se pencha sur le tapis et à quatre pattes, étudia avec soin le motif. Il n’aurait pas pu acheter un tapis avec un pentacle cela n’existait pas, ni le faire confectionner, il n’en aurait pas eu le temps. Mais peut être avait il dessiné discrètement le motif dans la laine. Elle enfonça les doigts dans les poils épais et moelleux, passa la main dessus.
Il était là !
Elle recula d’un bond dans le coin de la pièce et, d’un geste brusque, replia un coin du magnifique tapis.
Il était dessous, à même le sol, gravé dans le parquet. Immense, il prenait presque toute la pièce.
« Seigneur » pensa-t-elle, « Il l’a incrusté dans le bois ! Comment vais-je pouvoir détruire ça ? Je ne peux tout de même pas mettre le feu à la maison ! »
Elle s’appuya contre la bibliothèque derrière elle, découragée, contemplant tristement le motif sculpté dans les lamelles de hêtre. Il avait peint à l’encre de chine les entailles pour donner sa force au pentagramme. C’était un travail remarquable au point que c’en était beau. Chaque signe cabalistique était sculpté et peint avec soin, relié par des droites sans défaut. Du grand art.
Gabrielle soupira

 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 13:03 | Сообщение # 14
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Nosferatus agrippa Gabrielle par les cheveux et la fit mettre à genoux, lentement, en la regardant dans les yeux. Une main lui tenant fermement la chevelure, et l’autre la nuque, il fit mine de la tuer. Agrippée à ses poignets elle ne cilla pas, et continua à le fixer.
- Tu as détruit mon pentacle.
- Il le fallait bien, pourquoi serais-je venue jusque là autrement ? Crois-tu sincèrement que j’allais me laisser mourir sans me battre ?
- Tu vas me le payer !
Il avait rapproché son visage tout près du sien, presque à le toucher.
- Si tu me tues, tu seras définitivement privé de mon énergie, et le corps qui t’abrite mourra. Tu le sais. Murmura-t-elle.
Elle senti l’étreinte se détendre légèrement, mais il ne lâcha pas prise pour autant.
- Ne te plains pas, je suis venue à toi, et tu peux puiser tout ce que tu veux quand tu es près de moi. Tu n’as plus besoin de ce pentacle. Je vivrai ainsi plus longtemps, autrement tu m’aurais épuisée en quelques jours seulement.
Nosferatus, qui était toujours penché sur elle, se redressa lentement, la regardant avec mépris avant de lui répondre.
- Peut être as-tu raison, mais je n’apprécie pas le procédé.
- Tu ne l’aurais jamais fait par toi-même.
- Peut-être bien…
Sans pour autant finir sa phrase, il releva Gabrielle, en la tirant toujours par les cheveux, et lâcha sa nuque pour la serrer par la taille

- Vous êtes revenue ?
- Oui, je tiens toujours mes promesses.
Un instant elle contempla Till qui la regardait avec intensité. Son aura avait reprit de la force, et elle découvrait quantité d’interrogations dans son regard

 
marmeladkaДата: Пятница, 04.01.2008, 13:04 | Сообщение # 15
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Elle ne dormait pas, elle était inconsciente. Il le savait. Il avait frappé fort, au visage, à la tête.
Elle n’était pas épuisée par ce qu’il lui avait pris, il avait prélevé bien moins que ce qu’il aurait voulu. Elle n’avait pas joui, pas laissé échappé l’essence de son plaisir.
Ce n’était pas grave, il ne serait pas absent très longtemps, il rentrerait tôt. Elle serait certainement remise d’ici là et, alors, il se rattraperait. Il lui ferait plaisir, d’une manière ou d’une autre, pour obtenir ce qu’il voulait.
Gabrielle n’était pas rancunière, elle était bonne, positive en toutes choses. Et elle voulait vivre.
Bonne… Positive… Il fallait qu’il cesse de rêver. Elle était d’une étonnante lucidité, oui!
Il ne se laisserait plus piéger.

Elle ne dormait pas, elle était inconsciente. Il le savait. Il avait frappé fort, au visage, à la tête.
Elle n’était pas épuisée par ce qu’il lui avait pris, il avait prélevé bien moins que ce qu’il aurait voulu. Elle n’avait pas joui, pas laissé échappé l’essence de son plaisir.
Ce n’était pas grave, il ne serait pas absent très longtemps, il rentrerait tôt. Elle serait certainement remise d’ici là et, alors, il se rattraperait. Il lui ferait plaisir, d’une manière ou d’une autre, pour obtenir ce qu’il voulait.
Gabrielle n’était pas rancunière, elle était bonne, positive en toutes choses. Et elle voulait vivre.
Bonne… Positive… Il fallait qu’il cesse de rêver. Elle était d’une étonnante lucidité, oui!
Il ne se laisserait plus piéger.

La rue où habitait Till était bordée d’arbres, et leurs bourgeons donnaient aux façades bourgeoises une note de fraîcheur. Les bâtiments étaient cossus et bien entretenus.
Elle descendit tranquillement l’allée, les mains dans les poches et le nez en l’air, retrouvant rapidement une grosse artère, la Greifswalder strasse.
Elle observa un instant le va et vient des trams, le trafic très fluide pour une si grande ville, les gens qui déambulaient paisiblement, puis descendit vers le carrefour tout proche. Tout était étonnement vert, il y avait des arbres partout.
Traversant la rue par la gauche, elle découvrit une très belle église de briques rouges sur sa droite. Elle fut tentée un instant d’y pénétrer, mais se sentit d’avantage attirée par le parc qui se trouvait en face d’elle.
Une allée pavée menait à un portail en fer forgé, quelques petites marches de pierre, et elle se retrouva face à un grand bassin à quatre niveaux, bordé de colonnades et de statues d’animaux, le tout dans un écrin de verdure printanière.
S’approchant de l’eau, elle y trempa les doigts. Quel plaisir ! Juste toucher l’eau, ce qu’elle porte en elle, ce qu’elle véhicule.
Sur les côtés du bassin, quelques bancs lui tendaient les bras. Elle en choisit un bien ensoleillé et s’installa confortablement, contemplant quelques instants ce qui l’entourait. Tout lui paraissait si beau.
Elle devinait derrière les colonnades le reste du parc, luxuriant et certainement très grand, et se promit d’y revenir si elle s’en sortait, pour le parcourir en entier.
En fin de compte, quelle plus belle église pouvait-elle trouver, que ce petit morceau de nature en pleine ville

 
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